Par le Comité Poétique.
Du moins, à l'approche du sol voici répit pour les minutes. Autour de l'aéroport c'est champ libre aux courses des lapins, aux fêtes d'herbes qu'on aperçoit fugitivement, par le hublot la grande aile penche son ombre sur cette zone clôturée. Sur elle...
Le monde déboule par la fenêtre ouverte, roule jusqu'au tapis, sous les chaises et les meubles, les choses se déversent, occupent le volume de la pièce à vivre, mais les yeux ne peuvent pas suivre, le monde s'accumule en tête, seules les paupières qui...
Ce qui se passe au Café Bretagne ; ce qu'annonce ce panneau accroché au mur ; ce que l'homme voit depuis sa table ; ce qu'il dit, assis dans son coin, pour qu'on le croie ; ce qu'il dit pour exister, pour que l'on croie qu'il existe. Cet homme est sorti...
Colline Pour la première fois dans le lointain il vit son crépuscule envelopper la verte colline où naissent trois rivières, puis glisser vers lui à travers les arbres jusqu'à atteindre le marais aux myrtilles et s'arrêter, en lui disant de s'en aller,...
L'herbe perpétuelle luit Maurice Chappaz, Office des Morts Non pas cette neige d'une nuit sous le pâle soleil rose, où le regard au lacs de mille signes déchiffre avec ennui les feintes, les chasses, les famines de tant de bêtes glacées ! Qu'ai-je à faire...
BESOIN D'EXPRESSION Avec le temps et la fatigue, les mots meurent aussi –- dit-il. Il ne lui reste rien pour exprimer le rien. Ses doigts sont devenus très minces. Sa bague tombe. Il l'attache au bout d'une ficelle, la jette dans le puits, la remonte....
Lecture de Fabrice Farre Comment parler du deuil, de la fille Clara disparue ? La langue s'annonce brève et incisive, - oserait-on dire «abrupte» ? - C'est quoi une fenêtre ?/ Mon squelette récent // J'ai soif/ de la tombe blanche/ovale dans mon corps....
N'est-ce pas qu'un rêve de l'intellect né de mon souci d'un père que je voyais malheureux ? Il est vrai que ces idées ne s'accordent que trop bien à nombre d'aspects de mon enfance. Néanmoins je ne doute pas qu'elles soient fondées. Et je le crois d'autant...
QUATRE ADRESSES PERSONNELLES Un mètre carré en prison C'est la porte, et derrière, l'éden du cœur. Nos choses, tout ce qui nous appartient, s'estompent. Porte est la porte, porte de la métaphore, porte du conte. Porte qui épure septembre. Porte qui ramène...
Fabrice Farre, que nous soutenons depuis quelques années déjà , lance un appel à souscription. Merci d'avance pour votre attention et votre soutien ! La préface est de Cécile Guivarch et les peintures - trois, en tout - sont de Muriel Carrupt. Un extrait...