Poème V
L'autobus se traîne dans la soirée d'hiver. Il luit comme un navire dans cette forêt de pins où la route est un canal mort étroit profond.
Peu de passagers : quelques vieux et aussi quelques très jeunes. S'il s'arrêtait, s'il éteignait ses phares le monde soudain disparaîtrait.
Extrait de "Les formules de l'hiver", in Baltiques , Œuvres complètes 1954-2004, Poésie/Gallimard. Traduit du suédois et préfacé par Jacques Outin.