peut-être encore quelque chose comme
la vie
entre les pavés
ce qui lentement les soulève ici
ou là
lentement ce qui creuse
ailleurs
peut-être quelque chose bruit qu’on n’entend pas
dans le bruit
le grand bruit des vivants qui se tiennent ainsi
main dans la main la bouche
dans l’oreille ou parlant fort
au-dessus des files de voitures entre deux
quintes d’autobus
termini termini
et la communauté des vivants s’ébranle lentement
continue invisiblement à se déplier dans la nuit
et parle parle sans fin à y percer des trous
Poème issu de « Les visages s’effacent », Editions Potentille, 2012, p.16.